Stéphane Tribaudini interview Uncovers
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Présentation du pilote Niçois Stéphane Tribaudini

Stéphane Tribaudini est un pilote de course automobile français dont la passion pour les sports mécaniques a été éveillée dès son plus jeune âge. Ayant débuté sa carrière professionnelle assez tardivement en 2016, a l’âge de 32 ans, il a su rapidement faire preuve de détermination et de talent pour gravir les échelons et se distinguer sur les circuits internationaux.

Lorsque Stéphane Tribaudini a franchi le pas en s’engageant dans le monde de la compétition automobile, ses débuts prometteurs ont rapidement attiré l’attention des spécialistes. Ils ont su reconnaître son potentiel prometteur.

Un palmarès impressionnant

Avec déjà plus de 50 courses disputées et trois titres de champion conquis depuis 2016, Stéphane pourrait se laisser aller à une certaine euphorie, voire à une certaine vanité : il n’en est rien, toujours disponible, souriant et accessible, il fait au contraire preuve d’une grande humilité et d’une véritable gentillesse, malgré ses nombreux succès.

Entre 2016 et 2021, Stéphane a réussi à décrocher plusieurs titres de champion, confirmant ainsi son talent et sa détermination. Parmi ces succès, on compte la Lamera Cup, la FFSA GT et le GT World Challenge Europe. Ces victoires ont contribué à asseoir sa réputation sur la scène internationale et à attirer l’intérêt des écuries les plus prestigieuses. En 2020, Stéphane a ajouté une nouvelle ligne à son palmarès en remportant les 24h de Spa, une course d’endurance reconnue pour sa difficulté et son prestige.

La saison 2022 en Lamborghini Super Trofeo

En 2022, Stéphane Tribaudini a participé au championnat Lamborghini Super Trofeo Europe ainsi qu’à la Finale Mondiale, une compétition prestigieuse mettant en scène les meilleures équipes et les pilotes les plus talentueux. Aux côtés de son coéquipier Jean-Luc D’Auria, Stéphane a réussi à se hisser parmi les meilleurs en terminant à une position remarquable au classement final européen et mondial.

La saison 2023 avec CMR – Modern Racing

Pour la saison 2023, Stéphane Tribaudini a décidé de rejoindre l’équipe CMR – Modern Racing continuer avec son équipe de cœur qu’il fréquente depuis 2017 et qui va se lancer en Lamborghini SuperTrofeo en 2023 en plus de leurs nombreux autres championnats, toujours en quête de nouveaux défis et de victoires. Il fera équipe avec un nouveau coéquipier, Loris Cabirou, promettant des courses passionnantes et des performances de haut niveau.

Le soutien du Groupe Passion Automobiles

Le Groupe Passion Automobiles, avec ses concessions Lamborghini Cannes, Lamborghini Lyon et Lamborghini Mulhouse, apporte un soutien précieux à Stéphane Tribaudini. Grâce à ce partenariat, les clients du groupe peuvent profiter d’expériences uniques lors des événements et des courses, et ainsi partager la passion de Stéphane pour la compétition automobile.

Pour la saison 2023, Stéphane Tribaudini a rejoint une nouvelle équipe et s’est associé au coéquipier Loris Cabirou. Ensemble, ils visent à décrocher des titres et à continuer à repousser les limites du sport automobile. Pour se préparer à cette saison, Stéphane s’entraîne dur, tant physiquement que mentalement, afin d’être prêt à relever les défis qui l’attendent.

En dehors des circuits, Stéphane Tribaudini est très actif sur les réseaux sociaux. Il partage régulièrement des moments de sa vie sur les circuits et dans les paddocks avec ses fans.

Son parcours en tant que pilote de course automobile est ponctué de succès et d’accomplissements remarquables. Sa carrière prometteuse témoigne de sa passion et de son talent pour le sport automobile, et l’on peut s’attendre à le voir continuer à briller sur les circuits nationaux et internationaux.

Avec le soutien du Groupe Passion Automobiles et son engagement au sein de l’équipe CMR – Modern Racing pour la saison 2023, Stéphane Tribaudini semble bien parti pour écrire de nouvelles pages de sa success story et confirmer son statut de pilote de course passionné et talentueux.

Les amateurs de sports mécaniques attendent avec impatience les prochains exploits de ce pilote français qui, à n’en pas douter, continuera à étonner et à inspirer.

Interview exclusive de Stéphane Tribaudini

Nous avons le plaisir de vous présenter les réponses de Stéphane Tribaudini, données lors d’un entretien Uncovers, au mois d’avril 2023.
Stéphane Tribaudini Uncovers

Stéphane, comment avez-vous découvert votre passion pour la course automobile ?

Je pense que j’ai dû commencer quand j’avais environ 7 ans. J’ai toujours été attiré par les sports mécaniques en général, la voiture bien sûr, mais aussi la moto.  Je regardais des courses de Formule 1 comme beaucoup de petits garçons de cet âge-là et ça m’a toujours passionné. J’ai grandi avec le développement des chaînes thématiques, comme Eurosport par exemple. Je regardais les épreuves d’endurance et de Championnat GT et ça m’a toujours beaucoup plu. Ensuite, à l’adolescence, j’ai commencé à faire un peu de simulateur. C’était la seule manière pour moi de pouvoir faire semblant d’être « pilote ». Ma famille n’avait pas les moyens de m’inscrire en karting et je n’avais pas d’autres choix que le simulateur. Cette période a duré pendant peut-être 7 à 8 ans. Ensuite, j’ai commencé à travailler et j’ai complètement arrêté le simulateur. À l’âge de 32 ans, j’ai pu avoir les moyens financiers de démarrer le sport auto de haut niveau.

Pouvez-vous nous parler de vos premières expériences en sport automobile et de ce qui vous a motivé à poursuivre cette carrière ?

Il y a eu un moment charnière en 2016. Il faut savoir que la course automobile demande des moyens financiers importants. Même s’il s’agit d’une passion, je n’envisageais pas de me lancer dans une carrière de pilote amateur. Quand je suis allé sur mon premier week-end de course en 2016, à Barcelone, dans le championnat de Lamera Cup, c’était ma première fois dans une voiture de course. Je n’avais jamais fait d’essais auparavant. En fait j’avais même du mal à réaliser… en plus le week-end s’est très bien passé, mes chronos étaient vraiment très, très bons dès ma toute première fois. Quand tu démarres ta passion pour de vrai et qu’en plus tu vois que tu es bon dès ta première course, tu n’as plus envie de t’arrêter… Quoi de mieux que de s’adonner à sa passion en étant en plus assez performant ? Je n’avais jamais envisagé jusqu’à ce jour, de tenter une carrière amateur. J’ai eu beaucoup de chance la première année, car j’étais chez ETC Racing dans le championnat Lamera Cup. Joël Ceccaldi, le team manager était super, un vrai passionné. Après la première année, j’envisageai de poursuivre pour jouer le championnat général Lamera Cup, mais Joël a été déterminant : il m’a « interdit » de rester dans la team, en me disant que j’avais vraiment le niveau pour aller faire un championnat pro, comme le Championnat de France.

Il s’est alors engagé à me présenter une personne qui allait me mettre le pied à l’étrier en Championnat de France, Charly Bourachot du team CMR. Pendant l’hiver, lors du Trophée Andros, à Isola 2000, il m’a présenté Charly pour essayer de trouver une solution pour pouvoir démarrer ensemble le Championnat de France en GT4. J’ai eu la chance de rencontrer les bonnes personnes, au bon moment, ce qui a accentué la bonne dynamique de mon début de carrière. J’allais courir en Championnat de France GT4 et ce dès ma deuxième année seulement de sport auto. J’avais du mal à réaliser ce qui allait se passer. J’allais me retrouver en Championnat de France au bout de seulement 6 week-end de course seulement. Cela me paraissait presque aberrant… Pour répondre à ta question, le déclencheur, celui qui a donné une forte impulsion à ma carrière et qui m’a incité à poursuivre dans cette voie, c’est vraiment Joël Ceccaldi d’ETC Racing.

Stéphane Tribaudini pilote Niçois

Quel a été le moment le plus marquant de votre carrière jusqu’à présent et pourquoi ?

2017, sans hésitation. C’est ma première année en Championnat de France et je courais contre tous les gens que je regardais précédemment à la télé plus jeune : Anthony Beltoise, Soheil Ayari, des gens qui ont fait une énorme carrière, qui ont fait le Mans. C’était impressionnant pour moi de courir contre eux. Lors de ma troisième course seulement en Championnat de France, il y avait deux catégories : amateur et ProAm (un pilote pro avec un pilote amateur).  J’étais amateur et j’avais demandé à mon équipe de rouler tout seul ce week-end là, parce qu’en tant qu’amateur on peut rouler tout seul contrairement au ProAm. Je voulais jauger mon réel niveau, voir ce que je valais tout seul. Le weekend a été incroyable : je fais deux fois 4e des qualifications sous la pluie. C’était une première pour moi sous la pluie. Durant 20 minutes je suis en tête du général devant les pilotes pro et les amateurs… En fin de course j’ai calmé un peu le jeu, afin de ne pas faire d’erreur. J’avais déjà réussi mon week-end dans ma tête et je ne voulais pas prendre le risque de me mettre dans le bac. J’ai fini 5e de ma course, mais j’étais hyper content. Après la deuxième course sur le sec, le lendemain, je gagne la course au général avec 13 secondes d’avance sur le deuxième. Je suis amateur et je me retrouve à gagner une course devant tout le monde… C’était un peu surréaliste pour le monde, y compris pour moi. Les coureurs étaient interloqués, mais très bienveillants. Si nous sommes de vrais compétiteurs sur piste, en dehors, une vraie camaraderie existe. Le Championnat de France est une grande famille et la plupart des pilotes sont vraiment très sympas.

Quels sont vos objectifs pour la saison 2023 avec votre nouvelle équipe CMR et votre co-équipier Loris Cabirou ?

Loris Caribou est un super co-équipier ! J’espèrais faire un double programme comme l’année dernière donc repartir en championnat Lamborghini Super Trofeo et à nouveau en Championnat de France GT4. Ce championnat vraiment je l’adore et je voudrais bien arriver une fois à le gagner au général, ce qui n’est pas encore le cas pour le moment. J’ai gagné en tant qu’amateur, la catégorie amateur, mais pas au général.

Je suis focus à fond sur le championnat Lamborghini Super Trofeo que j’ai fait l’année dernière avec des très bons résultats. Pour une toute première saison dans le championnat, sans connaître la voiture, on a fait beaucoup de podiums au général, même si des soucis mécaniques nous ont parfois pénalisés. Je veux vraiment cette année jouer la gagne au général, avec Loris Caribou et la team CMR, même s’il y a un très gros niveau, cela nous motive !

Stéphane Tribaudini circuit Paul Ricard

Comment vous préparez-vous physiquement et mentalement pour affronter les défis d’une saison de course ?

J’ai fait des études à la fac de sport, j’ai une licence entraînement sportif. J’étais préparateur physique pendant 2 ans, avant de bifurquer professionnellement. Physiquement, j’ai déjà une très bonne base, puisque depuis que je suis jeune, je fais beaucoup de sport. Je fais des relais d’une demi-heure maximum pour l’instant en Championnat de France ou Super Trofeo. Quand il fait très chaud, c’est quand même physique, mais mon entretien me suffit à être en bonne forme. Je prends régulièrement le temps de travailler un peu le cardio et là j’ai repris un petit peu la salle de sport aussi pour me muscler un peu plus globalement, mais aussi et surtout pour être mieux dans mon corps au global. Après, si je dois faire des courses de 24 heures, je devrais me remettre plus en forme encore et prendre encore plus de temps pour du sport. Mentalement, je ne suis aucune préparation particulière, car je n’en ressens pas le besoin à ce jour. Je pense maîtriser plutôt bien mes émotions, parce que je suis quelqu’un de plutôt calme et réfléchi, même dans en course, dans la voiture.

Avez-vous un circuit préféré sur lequel vous aimez particulièrement courir ? Si oui, pourquoi celui-ci ?

Souvent, en tant que pilote, on aime bien les circuits un peu techniques, un peu vallonnés, avec différents types de virages. J’aime beaucoup le Castellet, à côté de chez moi, mais elle est assez plate et il y a beaucoup de dégagement. Le circuit de Dijon est très vallonné et très rapide. C’est un parcours exigeant où l’on sent plus l’effet de vitesse. J’aime quand il y a beaucoup de dénivelés et que le circuit est rapide. Pour répondre à la question, je dirai que mes circuits préférés sont Spa (Belgique), Portimao (Portugal) et Dijon.
Stéphane Tribaudini circuit Paul Ricard Lamborghini Super Trofeo
Sur votre site web est indiqué : “Passionné depuis toujours par la course automobile, mon père m’amenait chaque année voir le Rallye du Monte-Carlo. Pouvoir piloter aujourd’hui est un rêve éveillé !” Pouvez-vous nous en dire plus sur l’influence de votre père dans votre parcours et sur la manière dont il vous a soutenu dans votre carrière ?

Mon père a toujours aimé les voitures en général. Il était co-pilote de mon oncle en rallye dans les années 80. Dès que je suis né, il a arrêté le rallye, parce que c’est quand même un sport malgré tout un peu dangereux. En fait, je n’ai jamais vu mon père courir un en rallyes régionaux. Je pense que c’est forcément mon père qui devait me parler de sport auto, de rallye à la maison. Quand j’étais petit, j’ai un souvenir d’images TV ou dans les journaux. Mes premiers souvenirs me ramènent à des sensations de bruit, de vitesse, j’ai en particulier les images des rallyes nocturnes, avec leur ambiance si particulière et impressionnante, surtout pour un enfant. Ces moments m’ont beaucoup marqué. En grandissant, à l’adolescence, c’est moi qui poussais mon père à m’amener voir le Monte-Carlo. Ensuite, je m’y suis rendu avec mon cousin, lui aussi passionné. Le rallye m’attirait beaucoup, même si je n’ai jamais négligé les côtés dangereux de la discipline.

Je n’ai jamais roulé en rallye, sauf avec mon meilleur ami Fabien : nous avons fait deux rallyes historiques avec une Golf 1 de 130 chevaux avec pont autobloquant, il y a plusieurs années.  Lors d’une spéciale, il neigeait et nous avons donc couru avec des pneus clous… c’était au Turini… Forcément, le Turini en pneus clous, durant 2 jours et en roulant de nuit, c’est une expérience vraiment incroyable ! C’était vraiment super. Aujourd’hui, j’ai envie de faire des rallyes en tant qu’ouvreur. je pourrais le faire, mais en même temps je ne force pas, car j’ai peur que la discipline ne me plaise trop et que je me lance en rallye… Je préfère rester focus sur le championnat GTA et le Super Trofeo les championnats sur circuit… et je n’oublie pas la dangerosité du rallye.

Podium Stéphane Tribaudini

Quel conseil donneriez-vous à un(e) jeune qui souhaite se lancer dans la course automobile ?

Malheureusement, il n’y a pas de bonne réponse à cette question. En 2023, il est devenu quasiment impossible, sans un minimum de moyens, de parvenir à percer dans le sport automobile. C’est malheureux à dire, mais c’est ainsi. Il y a encore 15 ou 20 ans, il y existait quand même pas mal de sélection. Les jeunes talents pouvaient espérer être repérés lors d’épreuves locales.

Aujourd’hui il y a énormément de monde, une compétition terrible. Là aussi, l’expérience va jouer, mais il va toujours falloir un peu de finances…

En France, il y a beaucoup de fans de voiture,  mais rien ne me paraît vraiment mis en place pour aider les jeunes talents.  Même certains sponsors historiques français se sont totalement désintéressés du sport, et les nouvelles marques ne s’y intéressent que rarement.  Ailleurs en Europe, la ferveur populaire me paraît plus importante. Ceci incite certainement les sponsors à maintenir de vrais engagements et des partenariats vis-à-vis des pilotes et des écuries de course.

”  Il y a aussi un vrai souci au niveau des médias grand public. Dans les années 90, le championnat super tourisme français passait à l’époque en direct le dimanche après-midi sur France 2. Forcément, l’exposition n’était pas du tout la même… même la F1 est sur une chaîne payante ! Il faudrait que les médias s’intéressent de nouveau aux sports mécaniques, pour passionner les jeunes, leur donner de la visibilité et ainsi inciter les marques à soutenir des pilotes, mais j’ai bien conscience que ça n’arrivera pas malheureusement…

Remerciements à Stéphane Tribaudini

Nous tenons à remercier Stéphane Tribaudini pour sa gentillesse, sa disponibilité, son talent et sa passion. Stéphane est un pilote doté d’un incroyable talent, mais c’est également une personne accessible, d’une grande sincérité.

Si vous souhaitez en savoir plus, nous vous incitons à suivre son actualité sur ses réseaux sociaux :

Lamborghini Super Trofeo Stéphane Tribaudini Uncovers

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